Lilah passe à la cass... à l'interrogatoire

Lilah les avait suivi sans poser de problèmes mais en restant toujours aussi antipathique tout au long du trajet.
Ne perdant pas les bonnes manières malgrès le peu d'estime qu'il avait pour l'employeur de l'avocate, il lui ouvrit galamment la porte de la salle d'interrogatoire ou l'inspecteur Simpsons avait déja pris place.

- Entrez je vous prie.

*Je le connaissais bien ce commissariat, j'y avais pris en charge de nombreux clients du cabinet. C'était autre chose d'y entrer entourée de flics. Evidemment, voir une avocate de l'intouchable W&H trainée dans une salle d'interrogatoire groupait les curieux. Plus ça allait, plus ce petit commissaire m'exaspérait. Une fois en salle, où j'étais entrer sans lui rendre sa politesse, particulièrement déplacée en ces circonstances, je m'asseyais prête à comprendre ce que je faisais là. *

- Vous m'expliquez maintenant? De quoi suis-je accusée?

Elle semblait pressée de savoir, situation extrêmement logique jusque la. Mais lui n'était pas aussi pressé, au contraire, il avait décidé de prendre son temps.
Se dirigeant en marchant jusqu'au bureau, il s'assit a coté de l'inspecteur, faisant face a Lilah qu'il fixa dans les yeux avant de lui répondre enfin.

- Nous ne sommes pas pressé Mademoiselle Morgan. Vous savez comme moi que la justice n'est pas quand l'enquete est baclée.
Vous souvenez vous des messieurs Delasau et Cardetti?

- Delasau et Cardetti?

*Je réfléchissais... Enfin, je faisais semblant de réfléchir. Je m'en souvenais très bien. Deux demis-démons qui avaient rien trouvé de mieux à faire que d'aller dégommer une partie d'un clan rival, tout ça parceque l'un d'eux avait traité une de leurs soeurs de "portion d'humaine". 6 morts et 2 témoins à l'instruction, 6 morts et c t tout devant le juge. Cette histoire avait couté 5000$ au cabinet. 2500 pour chaque témoin... Si leurs pères étaient pas de hauts financiers de la ville, on les aurait vite laché.*

Je sens que je vais regretter de les avoir payé et laissé en vie ces deux témoins..

- Je traite beaucoup d'affaires, je devrais revoir le dossier pour les détails. Mais, je crois que c'était deux jeunes gens accusés de meurtres...

- Jeunes... C'est une question de point de vue. Mais ils étaient en effet accusés de meurtres, ou plutot de massacres d'une bande rivale en 2000.

Il s'approcha d'avantage de l'avocate qui disait ne plus trop se souvenir de cette histoire.

- Pas besoin de dossier, je vais vous rafraichir la mémoire : 6 morts, deux témoins qui se rétractent subitement et une affaire sans suite.
Ca vous revient?

Durant son explication, Matthew s'était levé, marchant jusqu'a se trouver a coté de Lilah, a un mètre de distance.

*C'était donc bien ça. Subordination de témoins. Encore une preuve que ce type était un débutant. Quand on travaille chez W&H, on sait assurer ses arrières.*

- Mes souvenirs sont quelques peu différents des vôtres. Ces deux "témoins" ont avoué avoir bu ce soir là et avoir été trop loin pour reconnaitre formellement mes clients comme les meurtriers.

*Je croisais les jambes et les bras, regardant ce petit commissaire avec un léger sourire. J'adorais voir cet idéaliste jouer avec sa carrière.*

- Encore une fois, je ne vois pas ce que je fais ici. Alors lisez moi mes droits ou faites moi sortir.

Elle semblait le sous estimer et penser quitter le commissariat très vite.
En vain, si Matthew savait qu'elle finirait par se sortir de cette affaire, comme souvent, il n'allait pas la laisser faire un simple aller retour jusqu'a chez elle ou a son bureau.

- Vous ne voyez pas. C'est compréhensible...
Si je vous dit que les deux témoins en question se sont rétractés et ont avoués avoir été menacés et avoir acceptés une somme d'argent de la part de votre employeur, vous voyez d'avantage?

*Toujours avoir raison pouvait être une qualité maitre quand on est avocat, il peut également s'avérer rébarbatif. Enfin... Il n'avait rien contre moi. Lors de la transaction, on avait bien fait en sorte que personne ne puisse trouver de trace de l'argent sur les comptes en banque des témoins, comme souvent. Il n'avait aucune preuve de ce qu'il avançait. Je commençais à comprendre que je n'étais pas là pour les faits qui m'étaient reprochés, ca ressemblait plus à une humiliation publique. Sinon, il aurait parlé de moi et non de mon employeur.*

- Pardonnez moi, mais ils ont avoué ou déclaré?

- Avoués, déclarés, si vous voulez jouer sur les mots, j'ai d'autres synonimes en stock.

L'avocate de base, s'arretant sur chaques mots, chaques paroles pour tenter d'arriver a ses fins.
Elle était telle qu'il s'y attendait, première étape, premier contact, première page de ce dossier qu'il connaissait maintenant sur le bout des doigts.
S'approchant d'elle, il s'appuya sur la table ne la quittant pas des yeux.

- Le fait est qu'aujourd'hui j'ai une double plainte contre Wolfram & Hart et contre vous, mademoiselle Morgan.

- La différence est grande pourtant. S'ils ont avoué, vous avez des preuves. Autrement, c'est la parole de deux alcooliques contre celle d'une des avocates les plus réputées du pays. Vous souhaitez vraiment prendre ce risque?

*Des preuves, ils n'en avaient pas. Tout cela n'était qu'une vaste mascarade pour se faire connaitre de sa hiérarchie. Dommage que la dite hiérarchie ne risquerait jamais se mettre W&H à dos. Quant à ces deux plaintes, elles me faisaient bien rire. Si ces deux là ne voulait plus de notre argent, ils n'avaient qu'à nous le rendre...*

- Et vous en aurez bientôt une troisième pour diffamation, sans oublier le faux témoignage de vos deux "témoins" surement à court de dollars pour payer leurs bouteilles, et bien sur, le vice de forme, qui clôturera cette mascarade dès que j'aurais mis un pied hors de cette pièce.

*Je m'appuyais également sur la table fixant Easter. Il me faisais perdre mon temps pour un vice de forme et/ou un non lieu. Cela m'exaspérait. Je jetais un oeil au lieutenant qui semblait envoyer à son chef des "je vous avez prévenu" bien placés, avant d'affronter à nouveau le regard de mon interlocuteur.*

- Bienvenue à Los Angeles.. Commissaire.

- Vous savez ce qu'on dit, les risques font parti du métier.

Se levant a présent il marcha un peu en direction du miroir sans teint derrière laquelle une caméra enregistrée la conversation, puis se retourna vers elle alors qu'elle menacait d'engager des procés et lui souhaitait ironiquement la bienvenue a Los Angeles.

- Merci pour votre accueil, dire qu'on disait les habitants de L.A. froids et distants...
Heureux d'apprendre que vous ne comptez pas prendre de vacances dans les prochains jours, j'en déduis que les deux témoins vont avoir besoin d'un bon avocat.
Devrais je leur conseiller votre cabinet?

*Ironie et Humour. Tout faire pour retarder mon inévitable libération. Un joli coup dans l'eau. Au fond, il m'amusait. Son petit air supérieur alors qu'il était clair qu'il ne m'était pas supérieur m'amusais.*

- Mon cabinet n'est jamais du coté des perdants.

Surtout depuis qu'Angel a quitté la ville

- Conseillez leur plutôt d'arrêter cette comédie avant de tout perdre. D'ailleurs, le conseil vaut pour vous également.

*Je m'enfonçais sur ma chaise. Mon fauteuil de bureau me manquait horriblement. A nouveau jambes et bras croisés, j'entrais dans le vif du sujet.*

- Si nous mettions cartes sur table, Commissaire? Il est clair que je ne suis pas là pour un simple interrogatoire au sujet d'une plainte sans fondement. Vous voulez quoi?

Toujours aussi sure d'elle, arrogante comme si elle pensait etre intouchable tout comme son cabinet d'avocats.
Ce genre de comportement était justement celui qu'il fallait a Easter pour renforcer les motivations qui le poussaient a s'en prendre a Wolfram & Hart.

- Il n'y a pas de comédies, juste une enquete de police. Je pense que vous connaissez ca.
Dois je prendre votre dernière remarque comme une menace?

Il se retourna un instant vers l'inspecteur puis le miroir, allait elle se mettre a la faute ? Peu probable, mais après tout, une trop grande assurance causait parfois ce genre de bonnes ou mauvaises surprises, selon le camps ou on se trouve.

- Ce que je veux ? Mais voyons, mademoiselle Morgan, je veux la même chose que vous : la justice, le respect des lois, je veux que les criminels de cette ville, peu importe leur nom et leur positions, paient...

En disant cela, il avait longuement fixé l'avocate dans les yeux. Le message était passé.

- Votre enquête est bidon et ne vous mènera nulle part. Que ce soit W&H ou juste moi, nous n'avons rien à nous reprocher.

*Je n'en pouvais plus de rester assise. Je savais que je ne pouvais pas me lever, mais ca me démangeais vraiment. C'était une technique pour mettre les suspects assez mal à l'aise pour les pousser à la faute, mais ce n'était pas mon genre de craquer sous la pression.*

- Une menace? Absolument pas, Commissaire. J'ai bien dit "un conseil". Je suis avocate dans cette ville depuis surement plus longtemps que vous êtes commissaire, je devriez profiter de mon expérience. Vous en prendre à W&H avec un dossier aussi mince n'est pas une bonne idée. Vous avez bien dit vous même que j'étais ici en mon nom propre et non pour le cabinet, je me trompe? Contre qui a été dirigé la plainte? Moi ou W&H?

*Il était coriace, mais je l'étais plus que lui. Je négociais chaque jour avec les pires démons de différentes dimensions, alors le petit commissaire Easter n'était pas prêt de m'impressionner.*

- Le respect des lois? Ce n'est pas à moi que vous allez apprendre les lois. Et si vos collègues les respectaient à chaque fois, on ne gagnerait pas aussi souvent nos procès. Et si vous me jugez comme une criminelle parceque je fais bien mon travail, alors je risque de passer ma vie en prison... car je suis la meilleure.

*La messagerie de Lilah se mit en route directement.*

- Hum ton portable est encore coupé...Enfin je supose qu'à cette heure si tu dois être au tribunal ou même au comissariat en train de défendre un de nos riches client...Notre installation est fini mais je n'est toujour pas de date de retour...Les employés d'ici m'appelle Monsieur le Directeur, c'est amusant quoi que un peu inquiétant...je te tiens au courant.A bientot...j'espère.

- Je pense encore etre le mieux placé pour juger du sérieux de mon enquête, mademoiselle Morgan, comme vous etes la mieux placé pour juger du sérieux de vos dossiers.

Elle aimait jouer avec les mots, tenter de l'impressionner en suggérant avec une habilité certaine des menaces.
Matt' avait l'habitude de ce genre de comportement, son jeune age lui jouait parfois ce tour mais s'il était souvent un désavantage par sa capacité a entrainer ses interlocuteurs a le sous estimer, il était un atout dans sa manche pour les surprendre plus facilement.

- Je crois vous l'avoir déja dit, je doute que vous ne reteniez pas ce genre de détails d'importance dans vos affaires mais je vais tout de meme vous le repéter : j'ai recu une double plainte, contre vous et votre employeur.
Je vous remercie pour votre intéret, mais que ce soit une bonne ou une mauvaise idée, il est de mon devoir de traiter les plaintes des citoyens de Los Angeles.
Même si elles visent Wolfram & Hart.

La meilleure? Elle était sure d'elle, surement trop. Mais sans doute etait ce la sa plus grande force mais aussi sa faiblesse. Matthew ne l'oublierait pas.

- Je ne vous juge pas, ce n'est pas mon role.
Si vous voulez bien m'excuser, j'ai un détail a régler, je vous laisse quelques minutes avec l'inspecteur Simpsons.

Sans prendre le temps d'observer la réaction de l'avocate, il avait quitté la salle, refermant la porte derrière lui.
Plus loin dans le commissariat, il s'approcha d'un des inspecteurs discutant, ou devrait on dire draguant, les hotesses d'accueil en pause.

- Hopkins, vous vérifierez l'emploi du temps des deux témoins contre Wolfram & Hart, je veux qu'ils soient placés sous protection. Lilah Morgan est en salle d'interrogatoire.

Derrière cette demande, la véritable démarche était masquée. Il avait volontairement laissé les hotesses écouter ses paroles, sachant pertinemment que d'ici quelques minutes l'une d'entre elles au moins préviendraient les journalistes qui attendraient l'avocate a sa sortie du commissariat pour faire de jolies photos.
Il était a L.A. depuis peu de temps, mais il avait déja appris qu'ici, toutes les batailles ne se gagnaient pas en arretant le suspect.

*Le commissaire était sorti. Des affaires à régler? Etrange quand on tient en joue une des pires ennemies de la police. Du bluff? Pour quoi faire? Regarder une quelconque réaction fautive? Il allait attendre longtemps...*

- Dites moi, Inspecteur Simpsons, on ne vous a pas beaucoup entendu durant cet interrogatoire. Vous ne semblez pas approuver la démarche de votre supérieur...
- J'ai pas à l'accepter ou pas. Je dirai même que je l'encourage à mettre votre cabinet sur le banc des accusés.
- Je vous connais, non? Laissez moi réfléchir... Le procès Dickson? La bavure...
- Ce n'était pas une bavure, mais votre cabinet a détruit des preuves... Vous le savez.
- Eh bien... A croire que nous sommes le mal incarné. Qu'est ce que vous ressentez à avoir en face de vous une des avocates qui montrent régulièrement vos inaptitudes?
- ... Je vais vous dire une chose... Vous aviez raison. Le commissaire aurait du vous lire vos droits: Vous avez le droit de garder le silence.

*Evidemment. Aborder les questions qui fâchent, ça ne plaisait pas. En même temps, si ca plaisait je ne l'aurais pas abordé, il fallait etre clair sur ce point. Finalement, je me levais pour aller au fond de la pièce m'adosser au mur. L'inspecteur me rappela immédiatement à l'ordre, ordre que je n'avais pas l'intention de suivre dans les délais proches.*

- Puisque je suis là, autant défendre jusqu'au bout les intérêts de mon cabinet. Avez vous retrouvé Melle Lehanne?

L'affaire réglée, Matthews s'etait dirigé vers la salle de l'autre coté, observant à présent l'avocate se lever en snobant le rappel a l'ordre de l'inspecteur Simpsons.

Inspecteur : Nous ne sommes pas ici pour parler de Melle Lehanne mais de vous et de votre cabinet.

Quelques secondes plus tard, le comissaire faisait son retour dans la salle d'interrogatoire, observant celle qui s'etait permise quelques libertés durant son absence.

- Je vois que vous aviez des fourmis dans les jambes...
Veuillez vous rassoire, dès maintenant.

*Me rassoir ou non... Telle était la question.*

- Détendez vous, Commissaire, je n'ai pas l'intention de vous agresser ni de m'évader. Nous devisions avec votre collègue en votre absence. Nous nous sommes trouvé... un point commun.

*Je me décidais finalement à retourner tranquillement m'assoir, n'hésitant pas à faire claquer mes talons sur le sol, comme battant la mesure de la marche funèbre de Chopin. Magnifique composition, il fallait bien l'avouer.*

- Nous en avons fini, je crois, non? Vous n'avez pas de vrais criminels à chercher?

Un point commun entre Simpsons et elle ? En effet, il y en avait clairement un.

- Vous etes tous les deux habitués a fréquenter chaque jour des criminels.

L'avocate venait de se rassoire, entrainant chez le comissaire un sentiment mitigé de satisfaction et de déception. Il devait avouer que devoir arreter Lilah Morgan qui refusait de coopérer et se montrer agressive ne lui aurait pas déplu.
Ca viendrait tot ou tard, du moins pour l'arrestation.

- De vrais criminels vous dites ? Je devrai peut etre vous demander la liste de vos client dans ce cas...

Il jeta un coup d'oeil sur sa montre, la presse devait etre arriver. Il pouvait a présent la libérer.

- Nous en avons finis en effet, pour le moment...
Je voulai que vous sachiez que vous etes l'objets d'une plainte. Nous nous reverrons bientot, j'en suis sur.

- La liste de mes clients? La liste de vos collègues surtout. Je parlais justement avec l'inspecteur Simpsons d'un passage à tabac suivit d'un meurtre. Une bavure, dans votre jargon.

*L'inspecteur était bien sur pret à retorquer, mais préféra se taire. J'adorais mon métier. Pas de preuves, pas de culpabilité. Lorsque le commissaire me confirma que l'on en avait fini, je me relevais. C'était bien la peine de me faire rasseoir pour si peu.*

- Si vous vouliez juste m'informer de la plainte, vous n'aviez pas besoin de m'amener ici. C'était de l'humiliation pure et dure, et vous aurez de mes nouvelles à ce sujet, croyez moi.

*J'étais restée souriante et professionnelle. Je sortais de la salle d'interrogatoire. Dans le hall du commissariat, un envoyé du cabinet m'attendait.*

- Mademoiselle Morgan. Une voiture vous attend à l'arrière du batiment.
- A l'arrière? Et... Comment...?

*Evidemment... Il avait appelé la presse. Je me retournais vers Easter sans rien dire. C'était une déclaration de guerre, j'étais prête. Je le fixais toujours en parlant à l'envoyé du cabinet.*

- Ramenez la voiture devant. Maintenant.

Défi relevé.

*En face de moi, mon nouvel adversaire. Qui gagnerait cette manche? C'était dehors que ca allait se jouer. Tout cet interrogatoire n'était que pour préparer le terrain. Ca ne me posait pas de problème outre mesure. Après tout, j'étais une femme qui aimait les défi, surtout ceux liés à ma profession. Habituellement, c'est plutôt pour une promotion ou un bon dossier, et contre Lindsey, il fallait bien l'avouer, mais là, le jeu pouvait aussi être intéressant. J'aurais pu partir là, et faire face aux médias pour montrer à Easter que je ne craignais rien ni personne mais, au dernier moment, une envie subite d'un coup bien placé me traversa l'esprit.*

- Vous savez commissaire, dans mon métier nous n'avons pas toujours le choix de qui défendre. Si mes collègue et moi meme avons pu mettre en lumière certains dysfonctionnement de la justice de notre pays, il nous arrive de devoir défendre des personnes ayant des choses à se reprocher, mais comme tout le monde, ils ont droit à un avocat. Je citais tout à l'heure à votre collègue le cas de Mademoiselle Faith Lehanne, incarcérée dans la prison de Los Angeles il y a encore quelques jours. J'ai recu peu de temps avant votre arrivée à mon domicile un coup de téléphone, m'indiquant que nos services l'avaient retrouvé lors d'une expulsion. Oui, un de nos clients est décédé il y a peu. Il était propriétaire de l'Hotel Hypérion, qui abritait une agence de détectives jusqu'à aujourd'hui. Ce sont eux qui cachaient apparemment Miss Lehanne. Vous devriez creuser par là.

*Le bonhomme de W&H était allé chercher la voiture tandis que je donnais l'information au commisaire. Après tout, autant qu'il nous servent avant de se faire virer. Après cela, je sortais du bâtiment. Comme je l'avais compris, toute la presse californienne était au rendez-vous. Je n'avais pas mis un pied dehors que déjà les flashs m'éblouissaient et les questions fusèrent. "Subordination de témoins" pour un cabinet aussi réputé que W&H, ca ne pouvait qu'attirer les foules.*

- S'il vous plait, s'il vous plait! Il s'agit là d'une accusation grave à laquelle mon cabinet et moi même répondront. Il est clair que ce dossier est complètement dépourvu d'une quelconque preuve d'une subordination de témoins, et pour cause, puisque cela n'a jamais eu lieu. Il était clair lors de cet entretien avec le commissaire que tout cela relevait plus de la rumeur que de véritables sois-disants aveux. Croyez bien que W&H et moi même constituerons dès demain matin des dossiers, solides ceux là, pour diffamation à l'encontre des "témoins" et humiliation publique à l'encontre du commissaire Easter. Excusez moi, maintenant.

*Après cette intervention, je me frayais un chemin dans la foule pour rejoindre la voiture.*

- Au cabinet. Vite.

==> Wolfram & Hart

- De vos nouvelles ? J'espère bien en avoir très vite, le dossier va suivre son cours, je vais m'en occuper personnellement Melle Lehanne. Et je tacherai d'envoyer les coupables, peu importe qui ils soient, sous les verrous.

Il n'avait pas peur, sur de sa cause, sur de son combat : la justice.
Ce cabinet d'avocat payerait, il ferait tout pour, quitte a utiliser des moyens qu'il s'était toujours refusé a ne serait ce qu'imaginer utiliser.
Lilah avait compris et semblait décidé a affronter la presse avant de révéler quelques informations que Matt' n'avait pas écouté que d'une oreille distraite, le dossier Lehanne ne lui étant pas inconnu étant donné son lien avec Wolfram & Hart.

- Je vous souhaite une bonne journée Melle Morgan.

Lança t'il comme ironiquement a Lilah qui allait passer le pas de la porte et affronter les journalistes.
Lui de son coté, avait des dossiers a travailler. L'affrontement ne faisait que commencer.